« On peut faire beaucoup mieux, arriver même à un résultat assez brillant, si on connaît d’avance la vie des contrées dont on étudie le lexique et les expressions s’y rapportant. Cette préparation nous manquait presque totalement.
Il ne faut pas oublier, non plus, que les rédacteurs du Glossaire ne parlent pas le patois qu’ils décrivent. Ils sont obligés de les étudier comme on étudie une langue ancienne ou étrangère. Combien nous serions mieux à l’aise avec nos sujets, si nous pouvions les interroger en patois ! Cela donnerait beaucoup plus de naturel à notre conversation, cela ferait oublier que nous sommes des étrangers.
Le correspondant qui parle patois et qui a été choisi par nous parce qu’il passe pour en connaître toutes les ressources, est bien autrement mieux qualifié pour le décrire qu’un enquêteur venu de loin et n’ayant aucune attache dans le pays. »
Louis Gauchat