« Figurez-vous le maire de la commune de Miège, en Valais, m’attendant tous les jours, à 9 heures du matin, dans sa chambrette proprement nettoyée, heureux de pouvoir me renseigner sur les us et coutumes. C’est bien ainsi qu’il fallait faire pour apprendre la vie romande dans tous ses détails. A Charmey, en Gruyère, j’ai relevé la terminologie de tous les métiers, passant un jour chez le forgeron, un autre à la scierie, trois jours chez le tisserand, surtout, dessinant et photographiant. Quelque fois j’étais accompagné de ma sœur et de mon fils, leur indiquant les objets à dessiner. Car un Glossaire moderne, s’il prétend être le fidèle miroir de la vie d’un peuple, doit être illustré. Comment donner, sans l’image, une idée exacte d’une partie de char, d’un vieil instrument agricole, d’un détail du costume ? Les choses et les mots se tiennent, les appellations s’expliquent souvent par l’objet qu’elles désignent. »
Louis Gauchat