Le Conseil de surveillance
La structure du Glossaire se met en place. Derrière l’appellation un peu stricte de Conseil de surveillance se cachent deux entités. Il y a d’abord une commission administrative, composée des six chefs des départements de l’instruction publique de la Suisse romande. Ils s’occupent des questions organisationnelles, préparent le budget pour l’année et prennent des décisions en lien avec les travaux du Glossaire. Ensuite, il y a une commission philologique qui réunit d’éminents savants de l’époque. Ils discutent, évaluent et valident les propositions des fondateurs concernant les aspects scientifiques du projet.
Le Comité de rédaction
À côté de ces commissions est institué un comité de rédaction qui compte 3 membres : un rédacteur en chef, Louis Gauchat, et deux rédacteurs-adjoints, Jules Jeanjaquet et Ernest Tappolet. Sans surprise, les fondateurs forment donc l’équipe de rédaction du Glossaire. Seulement, la tâche est énorme et ils ont tous une occupation professionnelle en parallèle. Dès 1899, ils peuvent néanmoins compter sur plusieurs auxiliaires. Mais une fois les premières pages du dictionnaire publiées, en 1924, ils prennent conscience que leurs forces ne suffiront pas pour avancer comme ils le souhaitent. Ils doivent donc songer à former la relève.
Les méthodes de travail
L’une des premières tâches des rédacteurs et non des moindres consiste à définir les principes et les méthodes de travail nécessaires à l’élaboration de leur dictionnaire. Il faut penser à une quantité de choses avant de commencer. Comment recueillir les patois ? Comment ordonner ce qui sera récolté ? Quelles formes vont prendre les articles du dictionnaire ? Contiendra-t-il seulement des mots ou aussi des informations culturelles sur la Suisse romande ? Faut-il y mettre des illustrations ? Autant de questions passionnantes qui font l’objet de réflexions, de tâtonnements et de discussions entre les rédacteurs et qui sont débattues aux différents niveaux du Conseil de surveillance.